mercredi 30 décembre 2015

Cranio-Facial-Universe et Réhabilitation Mandibulaire Morpho-Fonctionnelle 2

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Selon le Docteur Philippe Harb, cranio-facial-universe :

  • Que ce soit en ODF, en prothèse et/ou en dentisterie, en chirurgie voire en posturologie, ne serions-nous pas tous dysfonctionnels ?

En effet, dans notre pratique quotidienne nous ne recevons que rarement, voire jamais des patients parfaitement harmonieux,  « en classe I, symétrique sans troubles oro-faciaux, sans troubles articulaires et en parfaite santé organique et psychologique ».

 

  • En orthodontie comme en prothèse et en chirurgie maxillo-faciale, nos interventions pourraient-elles causer des troubles des Articulations Temporo-Mandibulaires, des troubles de l’articulation dento-dentaire, des troubles de  la posture générale ?… la réponse est malheureusement oui ! Pourquoi ?

– Nos diagnostics sont souvent incomplets et imprécis, Réalisés “de profil”, rarement en vue de face, encore moins en vue axiale, or le cranio-face est un volume ; les dysmorphoses sont tridimensionnelles, et interfèrent entre elles. En effet nos patients sont souvent examinés en Occlusion d’Inter-cuspidation Maximale (OIM), on demande au patient d’ouvrir fermer…, et on classe par exemple l’occlusion et la typologie: classe I, classe II… Or L’OIM occulte les anomalies de posture mandibulaire et fausse Diagnostic et traitements

-De même, nos traitements peuvent être iatrogènes, lorsqu’ils entraînent des anomalies de posture mandibulaire comme une prothèse mal adaptée, des mouvements parasites en orthodontie (deuxième molaires non baguées… )…

Le problème majeur à résoudre est donc la mandibule, la seule structure osseuse mobile du cranio-face, ses différentes positions compliquent nos diagnostic et nos traitements!

Alors la question est non seulement quelle relation mandibulo-maxillo-crânienne (dite relation centrée) ou quelle occlusion?

Mais Où, Quand et Comment placer la mandibule dans l’appareil manducateur ? 

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La Réhabilitation Mandibulaire Morpho-Fonctionnelle ©® propose des réponses, étayées par des cas cliniques et des films par animation 3D. Une «autre manière» d’aborder le patient, dans sa globalité, le diagnostic et le traitement dentaire sont en 3D :

Le monde dentaire comme la prothèse, l’orthopédie dento-faciale, la parodontologie et au-delà comme la posturologie et voire la rhumatologie ont  une discipline commune, l’occlusodontie. Ces spécialistes partagent le même terrain, agissent chacun dans le cadre de ses compétences, avec ses connaissances et ses outils pour optimiser le rapport entre un équilibre articulaire et un autre occlusal. Plusieurs écoles occlusodontiques se sont « affrontées » et continuent à l’être depuis plusieurs années, l’une gnathologiste privilégiant la position articulaire bi-condylienne mandibulaire dans leurs fosses, ou axes charnières, l’autre fonctionnaliste considérant la position mandibulaire par l’équilibre musculaire ou celui de l’occlusion dentaire. Cependant les deux écoles s’accordent sur l’indispensable équilibre musculaire qui doit faire fonctionner tout le système. Reste en suspens plusieurs questions, qu’est-ce le «NORMAL» physiologique et fonctionnel, qu’est-ce « l’ANORMAL » non physiologique et dysfonctionnel? Plus particulièrement quelle relation mandibulo-crânienne, quelle occlusion, quelle morphologie cranio- faciale et quelle posture générale indiquons et imposons-nous à nos patients ?

Chacune des écoles privilégient donc schématiquement, la génétique (la forme et les axes charnières), ou bien l’acquis (la fonction comme la mastication, et l’équilibre musculaire et/ou l’équilibre occlusal).

En revanche, la RMMF©® considère la globalité de l’ensemble cranio-facial contenant l’appareil manducateur et qui est relié à la posture générale. Cet appareil manducateur formé par la génétique et l’acquis, est constitué de CINQ entités anatomo-physiologiques (la morphologie basale osseuse, l’articulation dento-dentaire, le système disco-ligamentaire, le système neuro-musculaire et la posture générale). Ces cinq entités comportent la mandibule, seule structure osseuse mobile suspendue au crâne par l’intermédiaire des muscles et présente plusieurs morphologies et postures. 

En plus des données fondamentales appuyant l’action conjointe de la génétique et de l’acquis, les observations cliniques abondent aussi dans ce sens, en effet si l’étiologie fonctionnelle des dysmorphoses reste prépondérante, tout praticien a observé un jour une « succion digitale » sans dysmorphose basale ni dentaire; l’anomalie de la fonction, est une dysfonction en soit, mais n’entraîne pas forcément une déformation de la forme, de la même manière, la forme peut être à l’origine de troubles fonctionnels, une classe II1 n’est pas forcément due à la succion de la lèvre inférieure, nous pouvons hériter d’une classe II squelettique et la lèvre inférieure est « obligée » de s’interposer entre les incisives. C’est ainsi, selon les cas, la correction doit être celle de la fonction et/ou celle de la forme.

La réflexion sur le « normal » nous mène vers la classe I squelettique et dentaire et l’harmonie neuro-musculaire, autrement dit, l’harmonie des cinq entités, Le fonctionnement de l’appareil manducateur est celui de ces cinq entités entre elles, il est représenté par l’acte harmonieux de la manducation qui est composée; pour la préhension du bol alimentaire, d’une position de départ et d’arrivée des condyles mandibulaires dans leurs fosses, ce point de départ et d’arrivée est la Relation « centrée » mandibulo-crânienne que nous qualifions de fonctionnelle par sa corrélation avec le mouvement rectiligne d’ouverture-fermeture (et réciproquement), et d’autre part, pour la mastication fonctionnelle, d’un rapport dento-dentaire physiologique et réciproquement, le tout suivi de la déglutition.

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La RMMF est une nouvelle conception de réhabilitation globale cranio-facio-posturale, morpho-fonctionnelle (génétique et acquis) par la préservation ou la reproduction des cinq entités de l’appareil manducateur et des quatre conditions anatomo-physiologiques de l’acte de manducation. Son objectif ultime est la mise en fonction du système manducateur «reproductible, équilibrée, protégée, exécutée, contrôlée » par le système neuro-musculaire via la mandibule.

Dans les prochains articles nous aborderons les détails de ces quatre conditions et les repères à utiliser au fins diagnostiques et thérapeutiques…

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